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ſur les Végétaux nouriſſans.

mieux levé, quelques fruits ſucculens, les plantes les plus aqueuſes, les œufs frais, le lait ; enfin, toutes les ſubſtances plus abondantes en parties fluides qu’en parties ſolides, méritent d’être placées au rang des corps ſuſceptibles de produire l’effet d’une nourriture légère.

L’aſſaiſonnement doit, comme il a déjà été obſervé faire partie de l’aliment ; mais il ſaut être en même-temps bien en garde contre ſon uſage trop grand, parce que tout ce qui irrite & augmente la circulation, ſatigue les organes, & abrège la durée de la vie. M. Tiſſot, dans ſon Traité ſur la ſanté des Gens de Lettres, remarque que, quoique l’apprêt le plus ſimple ſoit le plus ſalutaire, il ne ſaut cependant pas proſcrire tous les aſſaiſonnemens de la claſſe des mêts deſtinés à former la nourriture légère, parce que les fibres lâches de leur eſtomac, dont l’action n’eſt pas toujours animée par le mouvement, ont beſoin de quelques légers stimulans qui les tirent de leur état d’engourdiſſement.

Souvent on déſigne la nourriture légère ſous le nom d’alimens médicamenteux, parce