Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/529

Cette page n’a pas encore été corrigée
511
ſur les Végétaux nouriſſans.

nourriture que les premiers donnent pour les hommes & les beſtiaux ; que deviendroient alors ces racines qu’on ne peut garder en bon état que ſix mois au plus ? l’abondance d’une denrée n’eſt-elle pas ſuperflue quand on n’en trouve pas la conſommation ?


Réponse.


L’humidité continue fait un tort réel aux grains, en diminuant leur nombre & leur qualité ; la pomme de terre, au contraire groſſit & ſe multiplie, d’où il fuit que les années peu fromentacées ſont favorables à ces racines, & vice verſa ; c'eſt donc une ſorte de dédommagement que nous offre la Nature & dont il ne tient qu’à nous de profiter, mais quand les deux récoltes ſeroient également abondantes, & que la grande quantité de grains circonſcriroit l’uſage des pommes de terre, on pourrait toujours en tirer un parti avantageux, ſoit en en préparant de l’amidon, qui peut ſe conſerver des ſiècles, pour s’en ſervir dans tous les cas que nous avons indiqués, ſoit en l’employant en nature à l’engrais des animaux.