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Recherches

La pomme de terre préſentera toujours de grands avantages aux habitans des pays dont le ſol froid & stérile ne pourroit fournir ſuffiſamment de grains pour leur ſubſiſtance annuelle ; ces racines y ſuppléent, ils peuvent les recueillir ſans peine & mettre, à la faveur de quelques précautions ſimples, leurs petites proviſions à l’abri de tous les accidens.

Comment donc la culture des pommes de terre préjudicieroit-elle à celle des blés bien ſoignée, elle diminuera ſeulement la conſommation des grains dans les campagnes, procurera l’abondance dans les villes, & tiendra leur prix en équilibre, d’où s’enſuivra que le paysan fera mieux nourri & aura une plus grande quantité de beſtiaux ; que le journalier citadin y gagnera de quoi ſuffire à ſa ſubſiſtance, & qu’on pourra établir dans le Royaume une branche de commerce très-utile.


Neuvième Objection.


Si la récolte en grains ſe trouvoit proportionnément auſſi abondante que celle des pommes de terre, on préférera toujours la