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ſur les Végétaux nouriſſans.

la fadeur ; il eſt néceſfaire encore qu’elle ſe trouve mêlée & confondue avec une autre ſubſtance plus abondante, d’un tiſſu plus compact & plus ſolide, qui puiſſe donner, ſi j’oſe m’exprimer ainſi, du corps & de l’expanſion à l’aliment : car il ne ſuffit pas d’être nourri, il ſaut encore être leſté ; mais le leſt doit être comme l’aſſaiſonnement dans des proportions reſpectives : ſa ſurabondance ſatigueroit l’eſtomac, les entrailles, & loin d’appaiſer la ſaim, elle ne pourroit que concourir à l’augmenter.

La ſubſtance deſtinée à leſter, varie infiniment moins que celle qui ſert d’aſſaiſonnement ou de nourriture ; toujours ſolide & compacte, elle ſert de charpente ou d’enveloppe aux ſubſtances molles & flexibles que renferment tant les végétaux que les animaux : elle eſt inattaquable par les différens menſtrues, & fournit, étant ſoumiſe à la cornue, moins de produits flegmatiques & ſalins, que de reſidus charbonneux.

Le leſt eſt pour l’ordinaire privé de toute qualité nutritive, ou du moins le mucilage qu’il contient, n’y exiſte que comme une de