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ſur les Végétaux nouriſſans.

broyées ; qu’il ne ſavoit faire ni levain ni pâte ; qu’il ignoroit les avantages qui réſultent de la panification des pommes de terre ; qu’il taxoit ces racines d’être acerbes, narcotiques, & capables d’occaſionner des dévoiemens ; que d’après ces aſſertions originales, il prétendoit avoir établi l’impoſſibilité, l’inutilité & même le danger du pain dont il s’agit. A coup ſur, me ſuis-je dit, un pareil Critique n’eſt pas un ennemi bien redoutable : il n’eſt ni Philoſophe, ni Chimiſte, ni Boulanger, il n’eſt pas même ami du bien public : car ſi cet intérêt l’eût dominé, il n’auroit pas oublié de nous demander en quoi il manquoit, & nous nous ferions empreſſés de lui fournir tous les éclairciſſemens dont il avoit grand beſoin ; mais, ou il n’a fait nullement les tentatives qu’il rapporte, ou il n’a vu que ce qu’il deſiroit voir, en ſorte qu’on peut conclure… Mais bornons-là nos réflexions : ſans la circonſtance, nous aurions gardé le ſilence le plus profond.

Beaucoup de motifs puiſſans peuvent engager à conſeiller la culture des pommes de terre ; il n’en eſt point qui doive juſtifier de tenter