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ſur les Végétaux nouriſſans.

qui les revêt, eſt réellement le ſiége de leur odeur & de leur couleur.

Les fruits & les ſemences préſentent les mêmes phénomènes ; la pelure des fruits à pepin, eſt quelquefois très-acerbe, quelquefois auſſi très-savoureuſe & très-aromatique ; la pomme d’api, la poire de rousselet, doivent à cette pelure tous leurs agrémens : parmi les fruits à noyaux, on remarque que les abricots, ſa reine-claude & la mirabelle, ſont délicieux en les mangeant ſans les peler ; c’eſt le contraire pour la pêche. Les fruits à grain, tels que la framboiſe & les fraiſes, ne ſont ſucculens qu’à leur extérieur ; dans les baies, les raiſins n’ont de couleur que dans leur pellicule. En enlevant l’épiderme de pluſieurs ſemences aromatiques, on les prive entièrement de leur odeur, telle eſt la coriandre. Que d’exemples ſemblables ne pourrions-nous pas accumuler ici à l’égard des animaux, dont la peau eſt ordinairement plus ſapide & plus colorée que la chair qui en eſt recouverte !

D’après ce que nous venons d’obſerver relativement à quelques propriétés générales