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Recherches

ſenſibles de ce que nous avançons ; mais il nous ſuffira de parcourir d’un œil rapide les parties différentes de pluſieurs ſamilles de Plantes, pour être aſſurés que c’eſt dans l’écorce ou enveloppe extérieure que réſident leurs principes les plus eſſentiels.

Les radix, les raves, les navets, ne ſont plus auſſi piquans dès qu’on les a ratiſſés ; la racine de benoîte n’exhale le gérofle qu’à ſa ſurſace ; la couleur rouge que l’orcanette communique aux corps gras & huileux, dans leſquels on la ſait bouillir ou infuſer, dépend de ſon écorce ; la garance n’eſt également teignante que par cette partie ; c’eſt dans la ſeconde écorce de ſureau qu’on a découvert l’effet diurétique ; le ſainboïs ou garou n’eſt véſicatoire qu’à la faveur de ſon écorce ; les feuilles de la claſſe des glayeuls & de beaucoup d’autres Plantes, n’ont que la ſuperficie de mordicant ; les fleurs des liliacées ne ſont odorantes qu’à leur ſurſace, ce qui rend leur parfum ſi fugace & ſi difficile à ſe fixer dans les fluides employés à deſſein de les retenir ! En diſſéquant pluſieurs fleurs colorées, telles que l’œillet, on a obſervé que le velouté