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ſur les Végétaux nouriſſans.

invaſion dans les greniers, entraîne après elle des maladies & des diſettes ; outre la partie farineuſe qu’ils conſomment, l’humidité qui réſulte de leur tranſpiration, diſpoſe les grains a s’échauffer, leur communique une odeur infecte qui ſe conſerve dans le pain qu’on en prépare : ce ſont les pauvres habitans de la campagne qui ſouffrent le plus de la mauvaiſe qualité de ces alimens, & leur ſanté eſt de la plus grande importance dans un État ; car c’eſt à leurs travaux que nous devons notre ſubſtance.

II y a encore des circonſtances autres que les ſoins des labours, des engrais & des ſemailles, qui peuvent amener les diſettes, ce ſont les coutumes plus ou moins vicieuſes de procéder a la moiſſon, & l’oubli des moyens indiqués pour conſerver aux grains toute leur qualité. La Nature nous livre preſque toujours ſes préſens dans le meilleur état ; c’eſt à nous à mettre en uſage ce que l’expérience & l’obſervation nous ont dévoilé de plus eſſentiel, pour en tirer le parti le plus avantageux.

Parvenues ſans accident au point de maturité deſiré, nos productions ſont encore expoſées