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ſur les Végétaux nouriſſans.

dans les choſes les plus ſimples & les plus naturelles, du merveilleux & de l’extraordinaire, voilà des cauſes qui rendent ſouvent nos productions maigres, les épis peu grenus, les grains preſque ſans farine, les pailles foibles & creuſes, enfin des récoltes très-médiocres.

L’application aſſidue à l’Agriculture eſt le premier moyen de prévenir ces différens accidens : pour mettre en rapport une terre qu’on défriche, il ſuffit d’opérer la diviſion de ſes molécules & d’augmenter les ſurfaces ; car ce n’eſt qu’en l’atténuant qu’on parvient à la rendre plus poreuſe, plus meuble & plus diſpoſée à profiter des différens fluides qui circulent dans l’atmoſphère : mais quelque multipliés que ſoient les labours, ils ne peuvent tenir lieu long-temps d’engrais ; il eſt même important que le nombre en ſoit limité, car une terre remuée trop ſouvent, perdroit par l’impulſion de la charrue, tous ſes ſels, pour parler le langage ordinaire, je veux dire, ſa faculté fertiliſante.

Souvent il ne faut non plus qu’un peu d’attention pour fertiliſer les champs les plus arides ;