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Recherches

malades, le pain de préférence au biſcuit & à tous les alimens qu’on peut donner pour flatter le palais ; on peut le donner ſec aux enfans & en préparer quelques mets. Enfin le pain n’eſt point un farineux, comme on le prétend, mais une production de l’Art d’autant plus parfaite qu’elle eſt plus homogène & plus analogue à la conformation de nos organes, ſuivant l’obſervation de Geoffroy qui en a ſait l’analyſe chimique.

Après l’uſage du lait, M. de Buchan recommande le pain léger & bien fabriqué : « On peut, dit ce Médecin, donner du pain à un enſant dès qu’il fait paroître de la diſpoſition à mâcher, il eſt même permis de lui en donner en tout temps & autant qu’il aura l’air de s’en occuper ; le pain qu’il met dans ſa bouche aide les dents à percer, il excite la filtration de la ſalive qui ſe mêle dans l’eſtomac avec le lait de la nourrice & concourt à former une bonne digeſtion ; lorſque les Allemandes n’ont pas de lait & qu’elles ne veulent pas confier leurs enfans à des mères étrangères & mercenaires, elles les nourriſſent avec un peu de pain. » Et M.