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ſur les Végétaux nouriſſans.

repas ; il faut en outre le manger froid : car Bontius a décrit les maladies qu’il pourroit occaſionner étant chaud, & c’eſt encore en cela que l’uſage du pain mérite la préférence ſur celui du riz.

Mais le pain n’eſt pas ſeulement l’aliment le plus facile à fabriquer, le plus commode à tranſporter & le plus économique dans ſon uſage ; il eſt encore le plus analogue à la conſtitution humaine ; il renferme les différentes parties qui conſtituent eſſentiellement ſa nourriture : pendant la maſtication, il ſe pénètre des ſucs ſalivaires, nettoie les dents & les gencives, acquiert dans la bouche une modification qui le diſpoſe à une bonne & facile digeſtion, tandis que les farineux dans l’état de bouillie, ne ſaiſant que gliſſer à cauſe de leur molleſſe & de leur flexibilité, ne produiſent aucun de ces effets.

Il ſeroit ſans doute bien difficile dans la multitude des ſubſtances qui compoſent notre nourriture, d’en déſigner une qui l’emportât pour la bonté du chyle qu’il fournit, comme le pain ; auſſi beaucoup de Médecins de réputation, permettent-ils avec raiſon à leurs