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ſur les Végétaux nouriſſans.

ſubſiſter des produits du ſol & de la chaſſe, ſont forcés de ſe borner aux poiſſons : enfin, il y en a d’aſſez avantageuſement placés pour pouvoir faire uſage des différentes eſpèces d’alimens préparés, combinés & mélangés dans des proportions relatives.

Dans cette variété de ſubſtances alimentaires que le règne végétal & le règne animal offrent en abondance à l’homme, on a ſouvent demandé s’il en exiſteroit une eſpèce qui fût plus analogue à ſa conſtitution, & en ſuppoſant qu’elle exiſtât, réſideroit-elle ſpécialement dans la claſſe des végétaux, ou bien ceux-ci auroient-ils beſoin de paſſer par le ſyſtème animal pour être plus aſſortis à nos organes ; enfin quelle ſeroit dans l’une & l’autre claſſe, le corps nutritif qui mériteroit la préférence ?

Ces différentes queſtions, déjà traitées par des hommes de mérite, ſont encore à réſoudre, aucun d’eux n’ayant jamais voulu faire attention que la diverſité de goût qui caractériſe, pour ainſi dire, chaque Nation, toute bizarre & ridicule qu’elle paroiſſe, n’a pas autant le droit de cauſer de la ſurpriſe, puiſqu’elle dépend principalement du climat, des