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point qui ne puiſſent remplacer les Plantes potagères proprement dites, la blette verdâtre rampante, les campanules à feuilles d’ortie & de pêcher, les ſommités de la grande conſoude & de la livèche, le maceron, la petite paquerette, la patte-d’oie blanche, les différens plantins, les pulmonaires, la morgeline, ſans oublier la grande & la petite mauve ſi renommée autrefois, & dont Horace parle dans ſon Ode à Apollon :

…………… me paſcunt olivæ,
Me chicorea, leveſque malvæ.

Toutes ces feuilles attendriſſent nos viandes & aſſaiſonnent le bouillon qu’on en prépare. Lorſque les Plantes potagères cuiſent en même temps que nos viandes & nos légumes, elles fourniſſent à l’eau un extrait qui ayant des propriétés médicinales, les transmettroit à la décoction ; c’eſt à cauſe de cela que nous penſons que les feuilles de renoncules, de mercuriales, de violier, de chélidoine & de rapete, propoſées encore à cet effet, ne devroient ſervir que comme les épinards, les oſeilles & les chicorées, qui après avoir ſubi une cuiſſon longue & à grande eau, ſont