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ſur les Végétaux nouriſſans.

féconde qu’il faut chercher des ſupplémens pour remplir les beſoins indiſpenſables.

Les tiges herbacées, les feuilles, les fleurs & les fruits, méritent donc auſſi d’occuper une place ſur la liſte de nos ſubſtances ſans renfermer rien de farineux, & quoique l’on ait prétendu que les fleurs de trèfle blanc & de trèfle des prés, ſéchées & moulues, pouvoient remplacer le pain, que les rejetons de vignes & les feuilles de choux augmentent conſidérablement la propriété de cet aliment, ce ne ſont que des aſſertions absolument dénuées de fondement, que chacun allègue & adopte ſans examen ni réflexions. Nous ne détaillerons pas non plus les uſages des fruits de nos Plantes cucurbitacées que l’on pétrit ſouvent avec la farine ; ces différentes ſubſtances n’ayant pas d’amidon, elles ſont hors d’état de ſuppléer les grains ſous la forme de bouillie ou de pain.

Maintenant ſi nous arrêtons nos regards ſur la claſſe de ces végétaux les plus grands de la Nature, & dont la durée de la vie chez pluſieurs ſe prolonge même au-delà d’un ſiècle, nous verrons qu’ils produiſent des fruits en