cette dernière propoſition de cultiver certaines Plantes, rempliroit une toute autre utilité ; il en eſt ſans doute des végétaux comme de certains individus du règne animal : ils réſiſtent à toute eſpèce de culture comme on voit les ſauvages réſiſter à toute eſpèce de ſociabilité : en rendant indigènes aux terreins couverts de landes, le petit nombre de Plantes dont nous, parlons, ne ſeroit-ce pas encore un moyen de rendre les diſettes moins communes.
Nous avons dit au commencement de cet Ouvrage, qu’il n’y avoit point de Plantes dont les différentes parties ne continssent plus ou moins abondamment la matière alimentaire, & ne puſſent par conſéquent ſervir de nourriture à quelqu’eſpèce d’animal que ce ſoit ; mais les ſemences & les racines étant dans les végétaux, le principe de leur génération future, elles paroiſſent deſtinées plus particulièrement à former la baſe de la ſubſiſtance de preſque tous les Peuples : c’eſt donc dans leur ſource