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ſur les Végétaux nouriſſans.

dirigent leur temps & leurs connoiſſances vers cet objet, non-seulement il en ſeroit réſulté une foule d’avantages précieux, mais on auroit encore prévenu bien des maux : il étoit réſervé à notre ſiècle de s’occuper ſpécialement de matières relatives aux productions nutritives, & s’il eſt permis de l’avouer, c’eſt aux malheurs des années précédentes que nous ſommes redevables de la plupart des travaux entrepris à ce ſujet.

Convenons cependant que ces excellens Ouvrages, dans leſquels on trouve des théories auſſi profondes que lumineuſes, n’offrent rien de bien utile ſur cette denrée de première néceſſité la moindre dépenſe du riche, toujours la plus forte du pauvre, & ſouvent la ſeule qu’il puiſſe ſe procurer ; denrée dont l’habitude & les beſoins journaliers aſſurent une conſommation égale & indiſpenſable dans tous les temps. Ces différentes recherches n’ont donc encore rien procuré à l’homme du peuple, à cette claſſe d’autant plus intéreſſante., qu’elle eſt la plus nombreuſe & la plus expoſée à être trompée dans les alimens ſimples qui compoſent ſon repas frugal,