Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/266

Cette page n’a pas encore été corrigée
248
Recherches

trouvent éloignées de leur état primitif ; auſſi M. de Buffon a-t-il recours à cette cauſe pour expliquer pourquoi le blé, par exemple, ne reſſemble à aucuns des graminés ſauvages connus. On ignore parſaitement ſi ce grain a toujours été ce qu’il eſt maintenant, ou bien s’il n’étoit qu’un ſimple gramen que l’on fouloit aux pieds ſans y penſer, & que l’induſtrie humaine a amené au point de vigueur & de perfection où nous le voyons aujourd’hui. J’ai déjà hasardé à ce ſujet quelques réflexions dans le Parſait Boulanger ; mon devoir ici eſt d’indiquer celles des Plantes graminées qui croiſſent ſans culture, dont les racines ou les ſemences peuvent augmenter les alimens ordinaires.

Parmi les graminés ſauvages, il y en a qui n’ont ni ſemences ni racines farineuſes ; il en eſt d’autres au contraire, qui réuniſſent ce double avantage ; de ce nombre, nous citerons les Plantes nommées par Linnæus, Hordeum bulboſum & le Gramen ſecalimun radice tuberosâ : la première a les racines bulbeuſes ; toutes ſes fleurs ſont fertiles, rangées trois à trois & ariſtées ; les enveloppes des fruits ou