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ſur les Végétaux nouriſſans.

rieure par un épi plus ou moins ſerré ; les feuilles ſont entières, ſimples, alongées, pointues, embraſſant la tige par une gaine ; les fleurs ſont petites, hermaphrodites à trois étamines, renfermées dans des écailles minces, ſouvent chargées de filets qu’on nomme barbe ; il leur ſuccède une ſemence nue, remplie d’une ſubſtance blanche & farineuſe. Toutes les parties des graminés ſont ſaines ; la plupart ont une ſaveur ſucrée, ce qui détermine vraiſemblablement les beſtiaux à leur donner la préférence dans les pâturages.

Si l’on s’en rapporte aux obſervations des Botaniſtes, y compris les plus modernes, les eſpèces de graminés montent à plus de trois cents ſoixante : il eſt vrai que l’on a compté dans ce nombre beaucoup d’autres végétaux étrangers qui naiſſent parmi eux, & que la tranſplantation ainſi que la culture des graminés, dont nous faiſons le plus d’uſage, tels que le blé, le ſeigle, l’orge, l’avoine, le millet, &c. ont multiplié à l’infini des variétés, que ſouvent l’on a confondu mal-à-propos avec les eſpèces.

Plus les Plantes ont été travaillées par la main de l’homme, plus elles ſe trouvent