Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/237

Cette page n’a pas encore été corrigée
219
ſur les Végétaux nouriſſans.

peut seulement se dispenser de dépouiller le fruit de son enveloppe.

De toutes les Plantes indiquées précédemment, la racine ou son écorce est la seule partie propre à l’objet que nous traitons ; il s’agit de la cueillir de préférence en automne, de la choisir fraîche & succulente, de la monder de ses filamens chevelus & de ses tuniques colorées, de la nettoyer & de la laver au point que l’eau qui en sort, soit transparente & sans couleur : ce premier soin rempli exactement, il est nécessaire de diviser la racine par le moyen du moulin-râpe, & de ne pas épargner l’eau destinée à débarrasser l’amidon de ses entraves fibreuses, muqueuses & résineuses ; dès qu’une fois on est bien assuré par des lotions réitérées qu’il en est entièrement dépouillé ; on le décante & on le sèche à la plus douce chaleur.

Comme toute l’amertume du marron d’Inde, l’âpreté du gland, la causticité du pied-de-veau & des renoncules, l’âcreté brûlante de la bryone & du colchique, &c. restent dans l’eau qui a servi à la séparation & aux lavages de l’amidon, il convient toujours