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ſur les Végétaux nouriſſans.

on n’eût pas aſſurément donné dans tous ces écarts qui ont ſait naître tant de contrariétés d’opinions.

Les Modernes, inſtruits par les erreurs de ceux qui les avoient précédés, ne ſe ſont point mépris ſur les réſultats que leur manière d’analyſer fourniſſoit ; ils ont ſongé ſeulement à concilier toutes les méthodes, à en imaginer de nouvelles & de moins équivoques : convaincus que les corps n’ayant pas une ſeule ſaçon d’être, il ne ſalloit pas non plus ſe contenter d’un ſeul moyen de les examiner, ils ont eu recours à l’analyſe par les menſtrues. Ainſi, pour connoître, par exemple, le degré alimentaire d’un grand nombre de végétaux, dont beaucoup d’animaux font leur nourriture principale, ils les ont ſoumis à l’action de l’eau miſe en mouvement par le feu, & le produit muqueux ou gélatineux qui en eſt réſulté, a été regardé comme la totalité de la matière nutritive que ces végétaux renfermoient. Mais ſi l’extrait eſt le compoſé le plus eſſentiel de tout ce qui concourt aux propriétés des corps d’où on le retire, eſt-il poſſible de l’obtenir à part & tel qu’il y exiſtoit