Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/229

Cette page n’a pas encore été corrigée
211
ſur les Végétaux nouriſſans.

grande apparence que si on s’en est servi, comme l’assurent Lémery & quelques autres Auteurs, dans les temps de disette, il doit en être résulté des suites fâcheuses.

La racine de pied-de-veau, Arum vulgare maculatum & non maculatum, se donne rarement seule, mais elle entre dans plusieurs compositions ; on l’associe avec d’autres substances capables d’en diminuer l’activité, & on en prépare aussi une fécule tombée en discrédit comme ce genre de remède : toute la Plante depuis la racine jusqu’à la semence, brûle la langue, & y occasionne des petites vessies ; elle est tellement acrimonieuse, qu’il faut la laisser tremper dans l’eau un certain temps, sans quoi les mains qui toucheroient à la racine rapée, éprouveroient des picotemens douloureux.

Le pied-de-veau, dont les feuilles sont marquées de taches, est aussi abondant que celui sans taches ; ils sont l’un & l’autre on ne peut pas plus communs : on les rencontre en quantité dans les lieux humides, dans les bois & dans les prairies.