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Recherches

sang ; les Maréchaux s’en servent pour les chevaux poussifs : j’ai vu un Soldat Invalide sujet à l’épilepsie, manger des marrons d’Inde, dont l’usage, à ce qu’il m’assura, avoit éloigné sensiblement les accès de son mal. Une Religieuse de l’Hôtel-Dieu de Paris, a été aussi témoin des bons effets du marron d’Inde dans un cas semblable ; elle convient à la vérité, que ce remède n’a pas une réussite égale sur tous ceux à qui elle l’a administré.

Malgré le défaut de succès mérité ou non, il paroît qu’on n’a encore découvert, reconnu, aperçu dans le marron d’Inde, aucune propriété capable de le faire adopter pour des usages constans & familiers ; aussi un Particulier a-t-il voulu dernièrement faire porter à l’arbre des fleurs doubles, dans le dessein de l’empêcher de produire des fruits dont la chute incommode & blesse les passans : ses expériences faites aux Tuileries & au Luxembourg, ont été sans succès.

On a encore essayé de changer le marronnier d’Inde, ou du moins son fruit par l’opération de la greffe ; on y a donc enté un pêcher qui a produit des fruits énormes