Page:Parmentier - Recherches sur les végétaux nourrissans, 1781.djvu/196

Cette page n’a pas encore été corrigée
178
Recherches

parvenu au but desiré. M. le Président Ben a proposé dans les Mémoires de l’Académie royale des Sciences de Paris, 1720, de faire macérer ce fruit à plusieurs reprises dans des lessives alkalines, & de le faire bouillir ensuite pour en former une espèce de pâte qu’on puisse donner à manger à la volaille ; on a même cherché dans quelques cantons où il régnoit une disette de fourrage, à accoutumer les chevaux & les moutons à s’en nourrir pendant l’hiver.

Mais il paroît que les marrons-d’Inde dans cet état, ne sont pas une nourriture saine, puisque jusqu’aujourd’hui la proposition est demeurée sans exécution ; les lotions & les macérations en effet, ne sauroient enlever le suc & le parenchyme dans lesquels réside l’amertume des marrons d’Inde : le changement que peuvent produire ces opérations, c’est d’en diminuer l’intensité.

D’autres croyant impossible à l’Art d’enlever l’amertume du marron d’Inde pour en obtenir ensuite un aliment doux, se sont efforcés d’appliquer ce fruit à divers usages économiques ; on a cru être parvenu à en