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ſur les Végétaux nouriſſans.

à baies, à grains & à noyaux ne pouvoient pas contenir d’amidon vu que leur pulpe étoit trop mollaſſe pour contenir un corps ſolide & lui ſervir d’appui. Je n’avois pas la même conjecture à l’égard des fruits à pepins, dont la chair étant plus ferme, pouvoit bien devenir propre à cet effet ; il eſt vrai que mes recherches à ce ſujet avoient été infructueuſes. Pendant mon ſéjour à Rennes, j’en fis part à M. Duval, Apothicaire & Chimiſte fort inſtruit, qui ſoupçonnoit déjà, d’après quelques expériences plus heureuſes que les miennes, que les fruits de cette claſſe renfermoient de l’amidon ; nous vérifiames enſemble ſi ſes ſoupçons étoient fondés, & nous trouvames eſſectivement de l’amidon dans certaines pommes douçâtres à cidre, tandis que d’autres d’une ſaveur aigre, n’en donnoient pas un atome.

Cette différence dans les fruits du même genre, m’a paru aſſez intéreſſante pour mériter quelqu’attention, & depuis mon retour de Bretagne, j’ai profité de la ſaiſon pour ſuivre pluſieurs expériences relatives aux pommes & aux poires ; leurs détails ne ſeroient pas absolument étrangers ici, mais je dois éviter d’en rendre compte ; dans la crainte qu’on ne diſe que