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Recherches

On préſume avec quel empreſſement je dus accueillir une propoſition qui pouvoit rendre l’aliment de la pomme de terre encore plus général, étendre ſes reſſources ſur tous les ordres de citoyens, & prolonger ſa durée un temps infini. J’entrepris donc une nouvelle ſuite d’expériences pour ſeconder les vues deſirées, & j’en offre aujourd’hui les réſultats aux riſques de faire dire encore aux gens mal préoccupés, que mon deſſein eſt de vouloir qu’on ſe paſſe de blé dans cette manutention.

Pour préparer le biſcuit de pommes de terre, on mêle un peu de levure de bierre ou de levain de froment délayé dans l’eau chaude, avec une livre d’amidon de pommes de terre & autant de leur pulpe ; quand le mélange eſt parſait, on le porte dans un lieu tempéré où il demeure l’eſpace de ſix heures environ.

On étend ce levain ainſi préparé dans ſuffiſante quantité d’eau très-chaude ; on le mêle avec ſix livres de pulpe de pommes de terre & pareille quantité d’amidon ; on forme du tout une pâte que l’on pétrit long-temps ; on en détache enſuite des morceaux peſant trois