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Recherches

terre au moins, de manière que ſi un ſeul homme conſommoit par année environ cinq cents livres de blé, le ſupplément en queſtion ne pourroit en épargner qu’un quart au plus. Mais ici la choſe eſt absolument différente ; ma pâte de pommes de terre eſt preſqu’auſſi ſolide que celle qui réſulte des meilleurs farineux, & une livre donne communément trois quarterons de pain qui nourrit très-bien. Or, un douzième de farine que je propoſe d’ajouter, deviendroit toute la dépenſe ; & il arriveroit qu’avec cinquante livres de grains, ſuffiſans à peine pour la ſubſiſtance d’un mois, on auroit du pain toute l’année.

Le pain de pommes de terre tel qu’on l’a compoſé juſqu’à préſent, ne mérite nullement qu’on le qualifie de ce nom, puiſque ce ſont toujours les farines avec leſquelles on le prépare qui y dominent ; mais celui dont il s’agit eſt tout le contraire. On peut donc les diſtinguer par ces nuances : du pain de froment mélange avec des pommes de terre, du pain de pommes de terre mélangé avec du froment ; enfin le pain de pommes de terre ſans mélange.

Que d’avantages l’économie ne retireroit-elle