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ſur les Végétaux nouriſſans.

volume du pain de froment & de ſeigle, nous croyons devoir faire remarquer que cet emploi ſeroit extrêmement ſalutaire pour l’orge, le ſarazin, le maïs, l’avoine, le millet, &c. dont on prépare du pain dans différens cantons du royaume, lequel compoſé de farine pure ou mélangée, eſt conſtamment lourd, compacte & de mauvais goût. Dans ce cas l’aſſociation des pommes de terre à parties égales, apporteroit des changemens heureux à tous ces réſultats, en donnant plus de liant & de viſcoſité à la pâte, en ſavoriſant le mouvement de fermentation, en affoibliſſant & même en détruiſant le goût déſagréable, particulier à chacun de ces pains.

Nous devons cette obſervation à M. le Chevalier Muſtel, connu par d’excellens ouvrages, & qui réunit à une longue expérience la connoiſſance des pays étrangers qu’il a parcourus. C’eſt, je le répète, dans ce cas particulier que la quantité du pain fera non-seulement augmentée, mais la qualité en ſera meilleure : avantage bien ſenſible pour le plus grand nombre des pauvres, & même des cantons entiers qui ne conſomment que ces ſortes de grains, parce qu’ils ſont au plus bas