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ſur les Végétaux nouriſſans.

de terre, & lorſqu’on ne pourroit point ſe paſſer de leur nourriture, il ſeroit poſſible en levant les pelures avant de les faire cuire, & les mettant dans la terre au lieu des racines, de faire produire à chaque œilleton autant que s’il étoit nourri par la pulpe entière. Cet Auteur eſtimable ajoute qu’au déſaut de leurs racines, on pourroit ſe ſervir de la ſemence. Nos feuilles périodiques ſont remplies d’obſervations qui atteſtent qu’un ſeul œilleton a produit ſouvent juſqu’à trois cents & plus, de tubercules depuis la grosseur du poing juſqu’à celle d’un œuf de pigeon. M. le Baron de Saint-Hilaire m’a écrit qu’une pomme de terre iſolée & cultivée avec ſoin, en avoit donné neuf cents quatre-vingt-ſix, dont la moitié à la vérité étoient fort petites ; la Plante n’avoit ni fleuri ni grainé. Pluſieurs ſociétés d’Agriculture ont accordé des Prix aux uns pour avoir récolté trente milliers peſant de pommes de terre ſur un champ d’un acre, qui rapportoit tout au plus mille livres d’orge ou de menus grains ; aux autres pour en avoir ſait produire cinquante ſetiers à un arpent de mauvaiſe terre ſablonneuſe qui