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Des Pommes de Terre.

lieres qui les diſtinguent entr’elles ; la ſubſtance glutineuſe abonde en huile ; le ſon contient plus de terre, tandis que l’amidon a beaucoup du principe ſalin, mais dans un état de combinaiſon parfaite, & le mucilage eſt plus aqueux ; c’eſt ce dernier qui fermentant aiſément, attenue & diſſous les autres parties que l’action du feu réunit pour en former la ſubſtance légere, délicate, ſavoureuſe & agréable, qui fait dans nos contrées la nourriture d’une partie du genre humain.

La partie corticale varie ainſi que le mucilage qui la renferme ; le ſon du bled ne reſſemble pas à çelui du ſeigle, ni celui du ſeigle au ſon de l’orge ; il en eſt de même du mucilage qui, tantôt eſt abondant & viſqueux, & tantôt doux, ſucré, & plus ſuſceptible de la fermentation : il ſeroit eſſentiel de bien déterminer ces différences, ſoit dans les graminés, ſoit dans les légumineux ; pour l’amidon, je le crois homogene dans toute la nature, plus ou moins engagé dans ce même muci-

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