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remue, votre imagination suppléera aisément à l’indigence de la mienne : la mine est riche, la carrière est vaste ; les champs de l’invention vous sont ouverts. Allez, cherchez quelque combinaison nouvelle. Quelle touchante histoire à faire que celle de deux êtres dont les amours, traversés par le monde, et séparés dans la vie, se retrouvent à Ste-Périne, toujours jeunes et toujours brûlans ! si vous voulez que cette histoire vous émeuve, ne la faites pas : rêvez-la.

Ste-Périne, l’une des plus belles institutions dont s’honore la France, en sera la plus belle lorsque le Gouvernement lui aura donné un caractère plus grand et plus noble. Mieux que nous, les Anglais ont compris que de pareils établissemens devaient réunir toutes les élégances et toutes les facilités de la vie. Comment se fait-il, par exemple, qu’un médecin interne ne soit pas attaché à Ste-Périne, et qu’on n’y ait point encore établi une salle de bains ? Il ne s’agit ici ni d’élégance ni de superflu : c’est une double nécessité à laquelle toute maison de santé ne saurait se dérober, sans faillir à ses devoirs et à ses obligations.

Vous avez vu que l’histoire du vieux Chaillot, comme celle de la vieille France, était purement monastique. Aujourd’hui nous n’avons plus de couvens, à Chaillot ni ailleurs. Est-ce un bien,