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Geneviève, de l’ordre de Saint-Augustin, établies en 1638 à Nanterre, avaient été transférées à Chaillot en 1659 ; en 1746, les dames de l’abbaye de Ste-Périne de la Villette furent réunies à ce couvent, et lui laissèrent le nom de leur abbaye. Supprimé, comme les autres, en 1790, M. Duchayla y fonda, en 1801, un établissement destiné à recevoir des vieillards des deux sexes, moyennant un capital pour l’admission perpétuelle, ou une somme annuelle à titre de pension. En 1807, par un décret signé Napoléon et daté de l’une des capitales de l’Europe conquise, la direction de cet établissement fut enlevée à M. Duchayla, et confiée à l’administration générale des hôpitaux de Paris, sous laquelle elle est restée jusqu’à ce jour.

C’est une espèce d’association mutuelle contre la misère, la solitude et les ennuis de la vieillesse ; un asile honorable où ceux qui ne pourraient subsister à Paris avec les débris de leur fortune, peuvent venir s’éteindre doucement dans le bien-être et dans l’aisance. Placé sous l’administration des hôpitaux, le nom d’hospice a pu et pourrait encore effaroucher des susceptibilités délicates ; que ces susceptibilités se rassurent. Ste-Périne n’a jamais été qu’un pensionnat, une colonie de vieillards, un immense hôtel, si vous l’aimez mieux, où tout locataire doit compter,