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Denis et son cœur fut déposé dans le sanctuaire de l’église de la Visitation.

Plus tard, dans le même couvent, Mademoiselle de La Vallière répandit aussi des larmes royalement amères, lorsque, reine déchue, elle vint y pleurer sa couronne : sa royauté à elle, c’était le cœur de Louis, et en le perdant, elle crut perdre plus qu’un trône. Nous passons indifférens sur la cendre des Stuarts : ces hautes infortunes touchent peu le reste des hommes, sans pitié pour les maux qui ne sauraient les atteindre ; mais nous nous arrêtons pieusement au souvenir de Mademoiselle de La Vallière : le lieu où un être a beaucoup aimé et beaucoup souffert est presque une patrie pour nous.

Supprimé en 1790 et devenu propriété particulière, ce couvent fut démoli. Si vous passez jamais sur son emplacement, dites-vous qu’une reine y pleura un trône, une duchesse son royal amant. Napoléon y jeta les fondemens d’un palais ; le duc d’Angoulême y posa la première pierre d’une caserne dont le nom devait perpétuer le souvenir d’un pacifique fait d’armes en Espagne. Larmes de reine, larmes d’amours projet de gloire ! écoutez le grillon qui chante dans les sillons d’avoine et de froment sous lesquels dorment ensevelies tant de douleurs et de vanités.

Au bas de Chaillot, non loin du couvent de