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purent qu’entendre le récit des pâtres et lire la lettre adressée au capitaine[1]. Le pape « fut de cela si dolent qu’à peine se pourrait croire, car il en sentait sa conscience très grandement grevée, mais le repentir venait trop tard[2] ».

Parmi les noms de visiteurs écrits sur les parois de la chambre d’entrée, Antoine de la Sale remarqua celui d’un Allemand, « qui est écrit dans la roche comme ci-dessous est :

Her Hans Wanbranbourg[3]

Intravit.

Mais, remarque La Sale, s’il dit qu’il est entré, il ne dit pas qu’il soit sorti ; « c’est pourquoi je crois que c’est le chevalier susdit ». Et au-dessous est « le nom d’un autre, qui me semble des parties de France ou d’Angleterre, selon le langage de son nom, qui s’appelle Thomin de Pons ou de Pous : je ne sais si la lettre à deux jambages est une n ou un u. Celui-là ne dit pas qu’il soit

  1. « Je demandai à voir la lettre, seulement pour savoir leurs noms : mais on me répondit que les messagers l’avaient portée au pape et que le pape l’avait fait brûler. »
  2. Le pape ordonna de rendre impraticable l’accès de la caverne et d’en combler l’entrée ; « mais, quoi qu’on en ait fait, on ne laisse pas d’y monter, bien que ce soit à très grand péril. »
  3. C’est ainsi que porte l’imprimé ; le manuscrit a Wanbanbourg. Si wan est pour van, ce serait un nom néerlandais. Kervyn de Lettenhove donne von Bamberg et ajoute sur ce nom supposé des remarques qui ne sont nullement dans le texte et qu’il attribue encore à Antoine de la Sale.