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lancelot du lac.

qui venait des parties d’Occident. Quant au léopard, je n’ai pu rien découvrir de ce qu’il représentait ; seulement je le vis se ranger de votre compagnie. Permettez-moi de ne pas en dire davantage. — Parlez, si vous ne craignez de vous parjurer. — Eh bien je vis que vous deviez mourir par lui. »

Le troisième ne fit que justifier ce qu’avaient trouvé les deux premiers, et il en fut de même des quatre suivants. Le tour du huitième arriva ; c’était Pétrone, natif de Lindenort, un château du royaume de Logres, à six lieues de celui que Merlin, le maître de Pétrone, avait appelé le Gué des Bucs[1], en annonçant que de là sortirait vers la fin des temps la science du monde. C’est par Pétrone que les prophéties de Merlin ont été retenues et mises en écrit. Il a tenu, le premier, école à Osineford (Oxford) car il savait les Sept arts, mais il s’était particulièrement voué à l’étude de l’Astronomie. À ce que les premiers clercs avaient dit, Pétrone ajouta : « Le chevalier qui a ménagé la paix de Galehaut avec le roi Artus est le fils du roi qui mourut de deuil, et de la reine aux grandes douleurs. »

Le neuvième, maître Aquarinte de Cologne, confirma les paroles de Pétrone et ajouta : « J’ai

  1. Peut-être Buckingham.