Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 3.djvu/91

Cette page a été validée par deux contributeurs.
86
lancelot du lac.

répondait à celle de la résidence de la Dame du lac. Mais, avant d’aller plus loin, la demoiselle avertit Léonce de Paerne qu’elle ne pouvait lui permettre de les accompagner plus loin. « Attendez quelque temps, et je promets de revenir vous prendre ou de ramener vos élèves, suivant l’ordre que j’en recevrai ; vous voyez là-bas le château de Tarasque qui confine celui de Brion ; veuillez vous y arrêter, en attendant mon retour. »

Léonce suivit ces instructions et prit la direction de Tarasque, tandis que Lambègue était conduit en vue du lac. L’onde, à mesure qu’ils avançaient, parut s’éloigner, jusqu’à ce qu’ils se trouvèrent devant une grande porte qui s’ouvrit devant eux, sans que Lambègue pût deviner ce que le lac était devenu.

Bohordin reçut avec des transports de joie son cher maître mais Lionel, ne voyant pas Pharien, ressentit un violent dépit et passa sans dire mot dans une autre chambre. Il y trouva la demoiselle qui les avait ramenés de Gannes. Sarayde faisait bander la plaie qu’elle avait reçue en se jetant entre Claudas et Lionel. Il parut surpris de la voir défigurée ; car il était nuit quand ils étaient sortis de l’hôtel du roi, et il ne s’était alors aperçu de rien.

« Hé, demoiselle, » dit-il, « voilà une plaie qui vous a bien enlaidie ! — Vraiment, Lionel ?