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hector au chateau des mares.

où Hector a beau chercher, il ne le retrouve plus. Il prend le parti de monter le degré qui conduisait à la tour : un homme de grand âge était à l’entrée, il le salue : « Sire, dit-il, faites-moi rendre mon cheval, mon heaume et mon écu qu’un valet de céans vient de m’enlever. — Qui êtes-vous, sire ? — Je suis de la maison de la reine de Logres. » En même temps arrivait un chevalier suivi de quinze sergents, parmi lesquels Hector reconnaît le larron de ses armes. « Voici dit-il celui qui s’est emparé de mon cheval. — Ne le croyez pas, répond l’écuyer, c’est un meurtrier, celui même qui a tué sans le défier votre fils Maugalis. » Hector rougit de colère et, mettant la main à l’épée, fend le valet de la tête aux épaules. Puis, prenant le mur pour point d’appui, il se couvre d’un écu pendu au-dessus de lui, et reçoit ainsi tous les hommes armés qui se ruaient sur lui. Le seigneur du château arrête ses gens, il s’approche d’Hector et l’invite à se rendre. « Mais quelle sera ma rançon ? dit Hector : je tiens à le savoir, et je ne me rendrai que si je puis défier quiconque soutiendra que j’aie tué votre fils en trahison. »

En ce moment la porte s’ouvre pour laisser entrer ceux qui avaient escorté la bière. Sinados reconnaît Hector auquel il devait tant, et il essaye de lui venir en aide. « Sire père, dit-il,