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lancelot du lac.

Il demande son heaume, et se dispose à monter à cheval. « Ah ! beau neveu ! lui dit encore la reine, vous ne savez quel chemin pourra vous mieux conduire au but de votre quête. Écoutez-moi, mais auparavant promettez de ne parler à personne de ce que je vais dire. Vous ferez sagement de joindre Galehaut : il doit vivre dans la compagnie du Chevalier vermeil, et celui-ci n’est autre que Lancelot du lac, le vainqueur de la Douloureuse garde. »

Elle s’éloigna, craignant d’en avoir trop dit, et laissant messire Gauvain satisfait de ce qu’il venait d’apprendre. On lui amena son cheval, il monta, pendit l’écu à son cou, prit une lance de la main de ses écuyers et s’éloigna, suivi de dix-neuf des quarante chevaliers qui s’étaient une première fois engagés à la même quête. Leurs noms étoient : Yvain de Galles, Brandelis, Keu le sénéchal, Sagremor le desréé, Lucan le bouteiller, Gosouin d’Estrangor, Giflet le fils Do de Carduel, Gladoalin de Kaermur, Galegantin le Gallois, Caradoc-Briebras, Caradigais, Yvain de Lionel, le duc Taulas, Conan de Kaert, Greu le

    le roi semble être une sorte de contrefaçon de la querelle racontée dans les rédactions inédites du livre d’Artus, à l’occasion du sobriquet de Mort à jeun, donné à Sagremor par Keu. On trouvera dans l’Appendice une notice de ces rédactions que les premiers assembleurs des livres de la Table ronde ont laissées de côté.