un chevalier, et je ne vous en aurais même pas tant dit, si vous ne m’aviez conjuré par la chose que j’aimais le mieux. La chose que j’aime le mieux fit la paix. — Cette chose, reprit la reine, est donc le Chevalier noir, et vous ne pouvez vous défendre de nous le présenter. — Il faut d’abord que je sache où le trouver. — Taisez-vous ; il est dans votre tente : c’est lui qui portait hier vos armes. »
Cela est vrai. Mais je ne connais pas même son nom.
Comment ! vous ne connaissez pas le Chevalier aux armes noires ? Je le croyais de votre terre.
Sire, il n’en est rien.
Je doute qu’il soit de la mienne : il n’y a pas un prud’homme parmi mes chevaliers dont je ne connaisse le nom et la race.
N’en parlons plus, sire ; nos questions pourraient fatiguer monseigneur Galehaut.
Ne le croyez pas ; mais je demanderai à mon tour au roi s’il a jamais vu un chevalier plus vaillant, plus digne de louange que celui qui porta les armes noires.