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lancelot du lac.

Claudas, je vois maintenant pourquoi vous ne voulez plus être mon homme ; vous m’avez en effet déclaré que vous ne m’aimiez pas et ne pourriez jamais m’aimer. — Sire, sire, répond Pharien, je ne vous ai dit que la vérité. Vous avez cependant fait plus pour moi que je n’ai pu faire pour vous ; ainsi, en quelque lieu que vous soyez, votre corps n’aura pas à se garder de moi ou de mon neveu. Laissez-nous donc prendre congé de vous et commencer notre quête. »

Claudas, voyant qu’il ne gagnerait rien à insister, leur accorda le congé qu’ils demandaient. Lambègue reprit ses armes ; quand il fut monté, le roi lui présenta lui-même un glaive au fer tranchant, au bois dur et solide ; car il était venu sans épieu. L’oncle et le neveu rentrèrent ainsi dans la ville qui leur devait la paix désirée ; mais ils n’y restèrent même pas une nuit, et après avoir recommandé chevaliers et bourgeois à Dieu, ils commencèrent la quête de leurs jeunes seigneurs.

La Dame du lac avait attaché un de ses valets au service de Lambègue. Ils arrivèrent donc aisément dans l’agréable asile où se trouvaient déjà le fils du roi Ban, et ses cousins, les fils du roi Bohor.

Ici le conte passe assez rapidement sur le bon accueil que reçurent les nouveaux hôtes. Pha-