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les enfances.

compagnie me serait assurément plus chère que tout au monde. Vous ne me la refuserez pas ; renouvelez donc votre hommage et reprenez les terres que vous teniez de moi : sachez que je compte les accroître de tout ce qu’il plaira à vous et à Lambègue de demander.

— « Sire roi, répond Pharien, je vous rends grâce, comme à l’un des meilleurs rois, pour ce que vous avez fait et voulez faire. Je ne refuse ni votre service ni vos dons ; mais j’ai juré sur les saintes reliques que je ne recevrais des terres de personne avant d’avoir bonnes enseignes des enfants de mon seigneur le roi Bohor. — Eh bien ! reprend Claudas, reprenez votre terre sans m’en faire hommage ; allez tant qu’il vous plaira en quête des enfants si vous les trouvez, ramenez-les ici, et je vous saisirai de leur héritage jusqu’à ce qu’ils soient en âge d’armes porter. Ils m’en feront hommage, me reconnaîtront pour leur suzerain, et vous suivrez leur exemple.

— « Je ne dois pas, dit Pharien, y consentir ; je pourrais me trouver obligé d’entrer dans vos terres, et, bien que mon hommage fût réservé, ce serait manquer à mon devoir de tenancier. Je vous fais une autre offre : que les enfants soient ou non retrouvés, je vous promets de ne pas faire hommage à autre que vous, sans vous en donner avis. — Oh ! reprend