Page:Paris, Paulin - Romans de la Table Ronde, tome 2.djvu/372

Cette page a été validée par deux contributeurs.
QUÊTE DE MERLIN

demanda la cause de tant de souci. — « Je vous le dirai ; les dernières paroles de Merlin me font désespérer de le revoir, lui qui m’a rendu tant de grands services. Je donnerais ma cité de Logres pour avoir de ses nouvelles. — Sire Roi, » dit Gauvain, « je suis prêt à entreprendre la quête de Merlin. Je vais monter, et je jure, par la chevalerie que je tiens de vous, de le chercher pendant an et un jour, et de revenir à la cour après ce terme si je n’ai pu découvrir sa retraite. » Trente preux chevaliers s’engagèrent dans la même quête. Voici les noms de ceux qui partirent : Yvain de Galles, Sagremor, Gaheriet, Agravain et Guirres, Do de Carduel, Caulas le Roux, Blios de Casel, Kanet de l’Isle, Amadas le Crespé, Placide le Gai, Landalis de la Plaigne, Aiglin des Vaus, Clealis l’Orfelin, Guirres de Lamballe, Kahedin le Beau, Clarot de la Broche, Galesconde, Yvain aux Blanches mains, Yvain de Lionel, Gossouin d’Estrangore, Alibon de la Roche, Segurade, Ladinel, Ladinas de Norgales, Drian de la Foret périlleuse, Briamont de Ragudel, Sarain de l’Étroite marche, Parade de Carmelide, et Clamadeus le Noir.

Tous, après avoir fait serment de poursuivre la quête pendant un an, partirent de Logres et gagnèrent l’entrée de la forêt. D’une croix partaient trois chemins fourchus. Sagremor,