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LE ROI ARTUS.

mettait les mains au frein du cheval, et le ramenait comme il eût fait un prisonnier. Tel était Dagonet, d’ailleurs beau de sa personne et de haut lignage : donnant à penser, tant qu’il ne parlait pas, qu’il était de bon cœur et de grand sens.




VIII.

tournoi à logres. — félonie des compagnons de la table ronde. — leur réconciliation avec hautain. — amour de guiomar et de morgain.


Ainsi les chevaliers de la cour d’Artus se trouvèrent séparés en deux confréries. D’un côté les compagnons de la Table ronde, revenus de Carmelide ; de l’autre les chevaliers de la Reine : les premiers, au nombre de deux cent cinquante ; les seconds, placés sous la direction de Gauvain, au nombre de quatre-vingt-dix. Ceux-ci avaient recueilli le plus de gloire dans la campagne de Carmelide : de là, de sourds ferments de jalousie contre eux de la part des chevaliers de la Table ronde.