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FIANÇAILLES DE GENIÈVRE.

Artus passe alors avant, et dit : « Grand merci ! » Leodagan prend sa main droite, la met dans la main de sa fille, et l’évêque de Caroaise prononce la fiançaille.

Au milieu des marques de joie de tous les assistants, Merlin s’approche de Leodagan : « Sire, vous avez donné votre fille, et vous ne savez encore à qui vous l’avez donnée. Apprenez, vous et tous ceux qui nous entourent, que vous avez pour gendre le roi Artus de Bretagne, fils du roi Uter-Pendragon. C’est votre suzerain ; vous et tous les hommes de ce royaume lui devez hommage : que chacun s’acquitte de ce devoir, et nous irons ensuite avec plus de confiance tournoyer contre le roi barbu. Quant à ces deux prud’hommes, ils sont frères germains et rois couronnés ; l’un est Ban de Benoyc, l’autre Bohor de Gannes : leurs compagnons sont tous bons chevaliers et nobles barons, fils de princes et de châtelains. »

Ne demandez pas si le roi Leodagan et ceux qui l’entouraient furent ravis d’entendre ces paroles. Aussitôt, les chevaliers de la Table ronde s’approchent du roi Artus et lui font hommage. Le roi Leodagan les imite, et après lui tous les barons. On s’assit ensuite au festin des fiançailles, et l’on entendit la plus belle messe qui fût jamais à souhaiter. « Maintenant, »