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LE SAINT-GRAAL.

mande au roi, pour dernière grâce, qu’il me fasse conduire dans l’île qui, désormais, sera nommée l’île d’Ipocras. Je désire que mon corps soit déposé dans la tombe qu’on trouvera sous le portique, et qu’on trace sur la dalle de marbre les lettres qui diront :

« Ci-gît Ipocras, qui souffrit et mourut par l’engin et la malice des femmes[1]. »




V.

les chrétiens arrivent les uns après les autres sur les côtes de la grande-bretagne.



On ne retrouve pas, et il s’en faut de beaucoup, dans toutes les parties du Saint-Graal, l’agrément de l’histoire d’Ipocras et de la nef de Salomon. Le romancier n’évite pas les répétitions, les digressions ascétiques, les incidents qui font per-

  1. Cette belle légende d’Hippocrate, ou Ipocras, a été mise, à partir du XVe siècle, sur le compte de Virgile. Elle a été plusieurs fois imprimée, avec le titre : Les faits merveilleux de Virgile.