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mourait ? car j’en demande pardon à M. Génin, c’est là toute la question ; la critique ne peut consentir un instant à prendre le change entre le prieur du Vigeois, si bien connu comme auteur d’une précieuse Chronique, et je ne sais quel prieur de Saint-André de Vienne. Admettez que l’erreur de date 1100 pour 1200 vienne de moi non de mon imprimeur, cette erreur empêchera-t-elle que Geoffroi du Vigeois ne soit mort vers 1200 ? Pourquoi donc se heurter contre l’évidence, durant dix mortelles pages ? Voici, d’ailleurs, une nouvelle preuve que j’avais omise comme surabondante : Saint-André de Vienne était une abbaye, non un prieuré ; et dans la liste de ses abbés, au onzième siècle et au douzième, on n’en trouve pas au seul qui ait porté le nom de Geoffroy.

« Mais, reprend M. Génin, comment la date de la rédaction du faux Turpin ne répondrait-elle pas à la fin du onzième siècle, quand Raoul Tortaire, mort en 1115, en a parlé : c’est M. Daunou qui l’a dit. » Je ne sais pas dans quel ouvrage on trouve cette mention de Turpin ; mais l’Histoire littéraire de la France nous avertit que Raoul Tortaire, moine de Fleury, mort au commencement du douzième siècle, a presque toujours été confondu, lui et ses ouvrages, avec un autre Raoul, moine de Cluny, mort dans les dernières années du même siècle, et qu’il est à peu près impossible de distinguer dans leurs écrits ce qui est de l’un et ce qui est de l’autre. (Voy. Hist. litt., X, p. 86.)

M. Génin déclare ensuite, et on l’en croira facilement, qu’il n’était pas là, quand je travaillais à le réfuter (p. 20). Mais il devine bien mal en supposant que tous mes arguments je les ai pris dans la Biographie Universelle. Tel n’est pas mon usage, et je n’avais pas même une seule fois consulté la Biographie, pour une tâche aussi facile. J’avais surtout interrogé mes souvenirs, et je suis loin d’avoir réuni tous les témoignages qu’ils me fournissaient contre les paradoxes de M. Génin. C’est pour avoir eu le tort de ne pas assez recourir aux livres de seconde main, que j’ai fait d’un pauvre chartreux de Cologne, mort à la fin du quinzième siècle, un compilateur protestant. Mais cette erreur ne change rien, M. Génin en conviendra, à l’opinion que j’ai exprimée et qu’il faut conserver du Fasciculum temporum ou Fardelet des temps ; l’auteur, pour être plus orthodoxe, n’en est pas devenu chroniqueur plus infaillible. Depuis la renaissance de la critique au seizième siècle, Rolewinck est tombé dans le mépris