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des attendaient d’être chargées sur les chars à destination des pulperies.

Jacques Bernier s’informa des conditions du travail. Elles étaient bonnes. Il y avait de l’ouvrage pour qui voulait. Un représentant d’une compagnie de papier s’était porté acquéreur de tout le bois empilé le long de la voie ferrée, et offrait deux dollars pour chaque corde écorcée à la main.

La localité lui plut.

Elle était isolée, d’un aspect primitif et sauvage sans rien, ou presque, qui lui rappelât une civilisation qu’il abhorrait sans la connaître.

Devant la gare, une maison plus grande que les autres servait d’hôtellerie. Il s’y dirigea.

L’intérieur était rustique ; les divisions et l’ameublement sommaires. Des colombages reliés par un papier épais, démarquaient entre elles les quelques chambres du haut. Un drap tendu, qu’on écartait pour passer, servait de porte.

L’air de propreté qui y régnait l’impressionna favorablement.

Il annonça son intention de séjourner quelques semaines, déposa à sa chambre le paqueton qui