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LA CITÉ DANS LES FERS

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donnaient leurs quartiers généraux, le 164e embusqué à quelques distance y fit irruption et sans coup férir se rendit maître des arsenaux.


Puis au soir tombant, les Forces Républicaines marchèrent à l’assaut de la citadelle.

À Saint Roch, armés de gourdins, et se servant de pierre en guise de projectiles, un groupe nombreux de républicains attaqua les patrouilles une à une, désarmant les soldats, pris par surprise, après les avoir assommés de leurs bâtons.

Puis au soir tombant, se reformant et à l’aide d’officiers dans la place qui étaient d’intelligence, les forces Républicaines marchèrent à l’assaut de la citadelle.

Des commencements d’émeutes un peu partout avaient éparpillé les troupes fédérales, amoindrissant l’effectif en fonction.

Le soir vers neuf heures, les drapeaux palpitants déployés au souffle d’un vent frais et doux, les fanfares sonnant des hymnes d’enthousiasme, la foule des québecquois s’achemina vers la Terrasse illuminée.

En face du Monument de Champlain, on avait élevé une estrade à l’improviste.

Et au milieu de Bravos, de cris délirants, d’une allégresse folle, André Bertrand, Eusèbe Boivin et les chefs de Québec y firent leur apparition.

Les fanfares entonnèrent le « Ô Canada ».

Les cris montèrent du haut de cette masse d’hommes.

— Vive la République ! Vive Bertrand.

Bertrand se leva pour parler. Quand la foule se fut tue, il dit simplement désignant son compagnon.