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Le chemin qu’ils suivent devient de plus en plus accidenté ; d’autant plus que la pluie de la veille a laissé de l’eau sur la route. Enfin, après quatre heures de marche pénible, par un temps splendide, ils arrivèrent au sommet d’une haute montagne.

— Hourra ! s’écria Magloire, voici Black-Hill.

De l’endroit où ils se trouvaient, la roche nue, inégale et rugueuse, plongeait presqu’à pic à plusieurs centaines de pas dans une plaine unie dont le sol se composait visiblement de boue et de pierres. À un demi mille droit devant eux, s’élevait une montagne de rochers également à pic, et, c’est entre ces deux gigantesques remparts que se trouvait Black-Hill.

De quelque côté que l’on tourna la vue, cette plaine était, comme au lac Oméo, du reste, couverte d’un essaim de chercheurs d’or.

Les cinq voyageurs commencèrent à descendre la montagne rapide où l’on risquait à chaque moment de se rompre le cou.

— Pourvu, dit Dupont, que personne ne m’invite ici à jouer au biribi !

Les quatre amis réussirent à placer Magloire dans une compagnie de mineurs français. Magloire, cependant dut verser cent dollars comme garantie et cent autres dollars pour lui permettre d’entrer dans la compagnie. Cette compagnie exploitait un claim