Page:Paquin - Aventures fantastiques d'un canadien en voyage, 1903.djvu/118

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 118 —

XI

à black-hill.


La lune venait de disparaître derrière les montagnes, et déjà, à l’orient, on distinguait les premières lueurs de l’aurore, lorsque les quatre aventuriers se remirent en route.

Magloire les accompagnait.

La tempête avait cessé complètement, et un épais brouillard couvrait la forêt, mais ne s’étendait pas loin.

Il était environ trois heures.

Peu à peu, la lueur grandit à l’orient. Le firmament noir et le vent impétueux de la veille ont fait place à un ciel d’azur et à une brise légère. Les rayons lumineux de l’aurore transpercent le brouillard comme des flèches.

L’aurore, dans les montagnes de l’Australie a souvent de ces beautés, de ces spectacles que la nature offre à l’œil du voyageur.

Mais les quatre aventuriers — disons qu’ils sont cinq puisque Magloire les accompagne — qui en ce moment se dirigent à pied du côté Black-Hill, restent insensibles à ces beautés.