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— Pas encore, non, mais ça ne tardera guère, dit Bernard.

— Vous pouvez tout de suite mettre monsieur à l’ouvrage, dit le Parisien en désignant Piraud, nous lui aiderons même à le mettre au fait de notre système de creusage.

— Piraud commencera à travailler quand je le jugerai à propos, répondit Ragling, d’un ton sec.

— Bien, très bien, ne vous fâchez pas, père, dit Bernard… nous partons.

— Au revoir, dit Ragling, et bon voyage,

Bernard lui tendit la main, ses amis firent de même. Le Parisien, lui, avait aussi tendu la main à son compatriote Piraud. Celui-ci lui glissa un papier et murmura : « Prenez garde. »

Le Parisien était habitué à tant d’aventures qu’il sourit à l’avertissement de son ami. Il remarqua néanmoins que Ragling les épiait. Il put, cependant, à l’insu du changeur, glisser le papier dans sa poche.

Ce jour-là, le soleil s’était levé radieux à l’horizon et promettait une journée splendide.

Les quatre amis s’éloignèrent joyeux, le cœur léger, l’esprit libre. Disons, que cette fois, ils avaient acheté des mulets. Seul, le Parisien paraissait préoccupé.

Lorsqu’ils furent éloignés et qu’ils eurent pris la